La disparue de la rue Dam’Gilles

Il s’en passe des choses à Crécy et comme la plupart du temps la réalité dépasse la fiction.
Une de nos voisines de rue, octogénaire, alerte, membre du club du 3eme âge avait disparu (à l’angle de ma rue). Signalée par une personne depuis le mardi 17 Aout 2010.
Aussitôt sa disparition signalée, la gendarmerie n’a pas tardé à forcer son domicile située au 1er étage du n° 18 pour constater qu’elle n’y était pas.

Où était donc passée l’octogénaire du 18 de la rue Dam’Gilles ?

Ayant subie la perte d’une proche récemment, peut-être avait elle tenté une manœuvre désespérée ?
Et lorsque l’on pense suicide à Crécy, tout le monde pense à la rivière.
L’alerte est donnée : Hélicoptère, chiens-policiers, hommes-grenouilles, des moyens conséquents sont mis en œuvre.

Les gendarmes prennent même l’initiative de traverser la rue pour voir si elle ne serait pas chez nous dans la cour, dans le jardin ou dans un des bâtiments, mais là comme ailleurs, ni rien, ni personne … !!!

Alors… alors deux jours plus tard au numéro 20 de la même rue, donc sur le même trottoir, un jeune couple emménage au rez de chaussée. Ayant un surplus d’affaires dont ils ne savaient que faire, vu le manque de place et apprenant qu’il existait une cave, ils décident donc d’y descendre une partie de leurs affaires et là quelle ne fut pas leur surprise en découvrant les jambes d’une femme en dessous d’un chauffe-eau.

Ils préviennent donc la gendarmerie et le SAMU, qui retrouvent la vieille dame encore vivante et la transportent vers un hôpital.
La brigade d’identification criminelle fut ainsi conviée pour procéder à la recherche d’indices.
Au numéro 22, les décorateurs et accessoiristes préparent les locaux pour le tournage d’un film sur la résistance : "Les hommes libres" et au numéro 20  la brigade d’identification joue pour de vrai aux experts et au R.I.S.

Souhaitons un prompt rétablissement à notre voisine, la seule information que nous avons pu obtenir de nos discrets gendarmes est qu’elle était encore en vie.

Le riffifi à Crécy c’est de la gnognotte à côté de la réalité de la rue Dam’Gilles.

La disparue du 18 a donc été retrouvée évanouie dans une cave du 20.
La prochaine fois l’assassin habitera au 21, et au 22 on verra les flics.

Pierre Vert rit