SDRIF : résultats de l’enquête publique

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7 réponses

  1. jms dit :

    Vous l’aurez compris, le problème est compliqué.
    Des visions s’imposent, celles d’un état qui considère l’ile-de-france comme une vitrine à comparer avec Londres ou Tockyo, et qui donc souhaite le développer encore plus et d’un autre une vision plus « verte » avec un développement modéré. N’oublions pas que la France est encore un pays très concentré avec beaucoup d’activités et de population (trop surement) dans cette région-capitale.
    Une opposition sur les logements sociaux. Tout le monde en veut mais chez les autres. 30% c’est trop pour les uns, un mimimum pour les autres. Quand on sait que 70% de la population française y serait éligible, on mesure l’écart et on peut se demander quel sens a tout cela. A côté, de nombreux français vivent dans la rue.
    Faut-il étaler les constructions ou densifier ? Selon l’enquête publique, il semble que la population soit plutôt contre la densification, y compris dans les zones urbaines de la proche banlieue. Alors qu’étaler coute en terrain et en déplacements. Densifier coûte aussi car construire dans des zones très urbanisés n’est pas toujours simples, ne serait-ce que dans les agrandissements des réseaux de transports en commun.
    Construire des grandes tours à Paris semble devenu une idée à la mode. Encore faut-il que la population le souhaite. L’idée semble économique vis-à-vis de l’environnement qui est aussi aui coeur du débat. Et pourtant ce n’est pas tout à fait vrai, les grandes tours étant gourmandes en énergie, du fait qu’il y a beaucoup de choses à faire monter (eau, chauffage, ascenseur, …) et elles ne pourront pas se conformer aux futures normes de consommation en énergie.

    Le problème de l’échelle de temps est aussi un problème insurmontable.
    On voit le nombre d’années qu’il faut juste pour arriver à prendre des décisions.
    Il faut aussi du temps pour construire des infrastructures, de l’ordre de 10 ans pour une ligne de métro ou de RER.

    Et pendant ce temps-là les réseaux sont saturés et vont l’être de plus en plus …
    Et pendant ce temps-là des gens continuent à coucher dans la rue …
    Et pendant ce temps-là des régions sont en sous-emplois …

    • jna dit :

      Alors que la population n’augmente pas tant que ça, on le sentiment que même si l’on doublait la capacité en logements, il en manquerait encore autant !
      Certes, tout le monde n’est pas logé, ni logé correctement, mais il y a aussi beaucoup d’appart vides, comme ces palanquées de De Robien qui ne trouvent pas de locataires dans les villes de province de taille moyennes.

      Quand je vois l’absence de logique, de structure, d’esthétisme de très nombreuses villes de banlieue, j’ai tendance à penser qu’il faudrait mieux arrêter d’étaler et sinon densifier, du moins réhabiliter, restructurer certains quartiers pour les rendre plus agréables à vivre et plus efficaces au regard de la capacité en logements offerte.
      Bien sûr on ne peut pas décider de raser comme ça un espace, on n’est plus au XIXème et pourtant ce serait rendre service aux génération à venir dans de nombreux cas.
      Je ne pense pas qu’aux fameuses cités qui pour certaines sont justement en phase de reconstruction et réorganisation (comme à Meaux) mais plus à cette urbanisation arnarchique, sans goût ni loi qui a tissé sa toile d’immeubles hideux, de pavillons pas mieux tout au long du XXème siècle.

      Je me demande si le projet d’étalement au niveau du Golf de Crécy verra le jour ?

      • jms dit :

        Ce que tu dis, c’est un peu ce qu’il y a dans le SDRIF.
        Sur 60000 logements prévus de construire par an 14000 sont prévus en remplacement de logements à détruire.
        Des reconstructions de quartiers entiers ont lieu régulièrement dans de nombreuses grandes ou moyennes villes de province qu’on ne reconnait plus du tout quelques années après. C’est d’ailleurs souvent des réussites.
        Tes idées, comme celles du SDRIF sont sûrement bonnes mais de là à les imposer aux gens c’est une tout autre affaire. C’est un peu ce que je ressent du rapport d’enquête, les gens ne veulent pas qu’on leur impose une densification. On a le droit de ne pas vouloir habiter dans des cages à lapin ni dans des lotissements où toutes les maisons se ressemblent et n’ont qu’un bout de terrain ridicule. On préfère une maison construite selon ses plans, ses gouts et ses besoins dans un lieu calme où l’on a décidé de vivre. Le problème c’est quand on veut vous imposer d’autres choix.

        • jna dit :

          Ne confondons pas. Que l’on veuille construire une maison personnalisée, dans un lieu idyllique, cela se comprend.
          Ma remarque portait plus généralement sur un certain urbanisme, ou plutot un non urbanisme, qui fait que de nombrueses villes sont juste, moches.
          Je ne parle pas de raser les centres historiques des villes pour les remplacer par des cages à lapins. Forcément, les lapins n’aimeraient pas y vivre et il faudrait y mettre des êtres humanoïdes à la place.
          Non, je pense simplement que le principe de remplir les dents creuses avant de s’étaler à la périphérie (sauf à créer des espaces verts dans ces dents creuses, par exemple) me semble raisonnable. Par extension, on peut appeler « dents creuses » certains quartiers habités qui pourraient être mieux utilisés. Il ne s’agit pas d’imposer d’autres choix comme tu le dis, mais de proposer d’autres choix.

          • jms dit :

            oui mais le bouchage des dents creuses n’est pas génial pour autant.
            On l’a vu à Voulangis ces dernières années. Cela conduit à remplacer un verger par une maison, un pré par une maison. Ceux qui se croyaient à la campagne se sont retrouvés en ville à cause d’une batisse sortie de terre juste devant leurs fenêtres et ne rêvent que de repartir ailleurs. C’est aussi cela la réalité des dents creuses, version Voulangis en tous cas.

  2. pg dit :

    Le Conseil Régional a mis en ligne sur son site http://www.iledefrance.fr/ le rapport du projet ajusté après l’enquête publique en vue de son adoption en séance plénière les 25 et 26 septembre 2008.
    A la suite de l’avis favorable du 11 juin dernier, le Président, Jean-Paul Huchon, s’était engagé à lever les 4 réserves et à prendre en compte les 15 recommandations.
    Le nouveau document a donc été ajusté pour tenir compte de ces observations ainsi que des accords trouvés avec l’Etat.
    Les erreurs matérielles avérées et relevées au cours de l’enquête ainsi que celles de la dernière relecture seront corrigées sur le document final.
    Un point important précisé dans la lettre reçue par les Maires :
    « je tiens à vous rappeler que les capacités d’urbanisation sont localisées par des pastilles sur la carte de destination générale. Le projet de SDRIF accorde également aux territoires des capacités d’urbanisation qui ne sont pas cartographiées, en entérinant les espaces naturels déjà destinés à être ouverts dans les POS ou les PLU en vigueur à la date d’approbation du SDRIF, sous réserves du respect des objectifs et orientations du schéma. »

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