La miraculeuse pêche à la ligne 18
Quelle est la finalité d’un contrôle de billets dans les transports en commun ? C’est à mon avis de lutter contre la fraude et c’est bien normal.
Tout voyageur doit être en mesure de présenter un titre de transport aux contrôleurs, c’est écrit dans le règlement. On est encore d’accord. Mais néanmoins, à quoi cela sert-il de sanctionner lourdement des voyageurs détenteurs d’abonnements annuels qui n’ont commis d’autre faute que d’oublier leur carte justificative à leur domicile. Souci légitime d’enrayer la fraude ou volonté plus sournoise de générer des recettes substantielles, au moyen d’amendes carabinées ? Un exemple à méditer dans la suite : pratiques Marne et Morin sur la ligne 18. |
La SNCF et la RATP font aujourd’hui preuve d’une certaine souplesse quand, titulaire d’un pass navigo annuel (ex carte orange), un voyageur est contrôlé sans pouvoir présenter son titre de transport. C’est par exemple assez facile de prendre le train sans carte navigo (« orange ») puisqu’il n’y a pas de dispositif de contrôle à l’entrée des quais. Quand la bonne foi du client n’est pas contestable, différentes procédures (dont les transporteurs ne font pas la publicité) lui sont offertes. Le client peut ainsi se rattraper en présentant un justificatif d’abonnement dans les jours qui suivent auprès d’un guichet spécialisé ou en s’adressant à une agence « carte intégrale ». La faute en partie pardonnée seulement, car il doit y avoir quelques frais de dossier à payer quand même.
Avec Marne et Morin, c’est différent. J’en veux pour preuve l’aventure d’un lycéen que je connais bien et qui le jour des vacances de Toussaint, est parti au lycée en oubliant son portefeuille chez lui. Déposé par son père le matin, à Meaux c’est à midi seulement qu’il s’aperçoit de son oubli : pas de carte de cantine, pas de papiers, pas d’argent et pas de carte de transport scolaire. Il convient de préciser que ce garçon de 15 ans, comme tous les lycéens créçois qui fréquentent les lycées de Meaux, bénéficie d’une carte de transport scolaire annuelle, gratuite financée par le conseil général. La carte offre droit à un aller et retour par jour entre Crécy et Meaux. Au demeurant ses parents ont également acheté en septembre, un abonnement complémentaire « Carte Espaces Marne et Morin » (un peu plus de 60€) qui lui donne un accès libre à l’ensemble des autobus Marne et Morin tout au long de l’année. C’est pratique, par exemple, pour aller de Crécy jusqu’à Disney. Il y a encore des parents qui ne font pas confiance aux scooters et préfèrent savoir leurs enfants dans un bus plutôt que sur un deux roues. Voila donc notre lycéen, bien équipé. Néanmoins en ce dernier jour d’école, tout bardé d’abonnements qu’il était, il se trouva fort dépourvu quand les contrôleurs furent venus. Le soir après le lycée, il prit la décision de monter dans le bus habituel pour rentrer à Crécy. La chose est possible car il n’y a ni valideur, ni contrôle des cartes à la montée du bus. C’était certes une erreur de sa part. Le bon réflexe eut été d’acheter un billet auprès du chauffeur. C’est d’ailleurs le conseil qu’il faut donner aux jeunes qui se retrouveraient dans cette situation. Parents qui lisez cet article, pensez-y. A la décharge du lycéen qui ne fréquente la ligne que depuis septembre, il ignorait cette possibilité d’achat de billet, comme la plupart des utilisateurs qui confondent cette ligne de bus avec un transport scolaire classique (voir aussi notre précédent article ligne 18). Qui plus est, comme il n’avait pas d’argent sur lui, il eut été fort en peine de payer de prix du ticket. Le retour vers la Venise briarde se passa sans encombre et dans une ambiance insouciante vu que c’était soir de vacances. Arrivé, à la gare routière de Crécy, au dernier soir de la dernière journée, ce ne fut vraiment pas de veine… il y avait là, quatre contrôleurs Marne et Morin qui attendaient le bus de pied ferme. Deux des passagers du bus ne purent présenter leur titre de transport pour le même motif : oubli de carte au domicile. Les parents du jeune ont bien téléphoné le lendemain matin chez Marne et Morin en se proposant d’aller présenter, à Meaux, au siège du transporteur, la carte de transport scolaire du jeune voyou, afin de bénéficier de la clémence du jury. Niet, pas possible, une employée qui n’y peut rien au bout du fil et un responsable, bien sûr absent. Les parents ont donc envoyé un chèque pour être tranquilles. Mais aujourd’hui se demandent s’ils ne sont pas pris pour des vaches à lait. Au pays de Perette, quoi de plus normal. Voila une belle leçon pour tous les lycéens qui fréquentent la ligne 18 qui sauront maintenant à quoi s’en tenir. Hkir pourrait en faire une fable, histoire de s’amuser un peu d’une jeunesse trop étourdie. Puisque tout est bien qui finit bien, le règlement ayant été appliqué et juste le règlement, qu’est-ce qui peut bien m’émouvoir encore et justifier cet article ? Réfléchissons Proposons Calculons aussi jna Note : les collégiens ou les étudiants qui se rendent à Meaux achètent en général une carte Imagine’R, Pré ou Post Bac. Contrairement à la carte scolaire classique, cette carte – plus onéreuse – leur offre la possibilité d’utiliser indifféremment le train ou le bus. |
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Pour ma part, je reste favorable aux controle de tickets. Si les tarifs sont aussi chers aujourd’hui, c’est en partie pour payer la place de ceux qui ne payent pas (les fraudeurs).
Dans un registre un peu différent, mais qui a des similitudes : une personne qui est titulaire d’une carte d’invalidité se gare sur une place réservée. Jusque là tout va bien, sauf que cette personne a oublié cette carte. Elle arrive à sa voiture et voit une amende. Cette personne voit tout près une contractuelle, se rapproche d’elle et lui explique la situation. Cette dernière lui explique qu’elle ne peut rien faire et qu’il faut déposer une requete à la prefecture de police.
Cette personne retourne à sa voiture et que voit-elle … une deuxième contravention.
Elle va donc à la préfecture de police et explique son problème, où on lui explique qu’il ne fallait pas oublier sa carte d’invalide … Moralité la personne s’est pris 2 PV en 15 minutes d’intervale qu’elle n’a pas pu faire sauter (le prix de l’amende est bien plus élevée que celle d’un PV dans un bus).
Il faut parfois savoir faire part de tolérance !!!!
Ceci dit, je suis également pour sanctionner les personnes qui stationnent sur les places réservées et que les prunes restent très élevées.
Ton exemple est du même accabit que celui de jna : où l’on voit l’absurdité de règlements et la cupidité de certains.
Dans ton exemple j’imagine bien la personne handicapée sur son fauteuil roulant asseyant de convaincre la contractuelle qu’elle est bien handicapée ! indécent ! et la présomption d’inocence alors ? surtout quand on peut prouver à postériori qu’on était bien ayant-droit.
Cela donne envie de boycotter Marne-et-Morin mais y-a-t-il une solution de rechange ?
Oui, en définitive tout n’est qu’une question de bon sens et de bonne volonté, mais dans la vraie vie, les choses ne sont pas aussi simples.
On est toujours confronté dans ces cas là à des gens qui n’y peuvent rien.
C’est le système, le grand machin qui impose sa volonté.
SCOOP : hkir de la fontaine et des puits a déjà pris sa plume et remis sa copie !!!
le fabliau, bientôt en ligne (18?) :-e)
Depuis, le père du mouton a eu l’occasion de discuter de cette affaire avec le responsable des contrôles de Marne et Morin.
La réponse qui lui a été faite est assez simple : l’oubli de carte ne fait que traduire la défaillance des parents dans l’éducation de leurs enfants ! Partant de là, il ne peut y avaoir de gestion d’exception. Ce que commence donc à faire la RATP et la SNCF, notre transporteur meldois ne veut pas en entendre parler.
Bref si les parents n’étaient pas défaillants dans leur éducation, les jeunes ne sombreraient pas dans la délinquance :
– d’abord, ils ne brûleraient pas les bus,
– et peut-être même qu’il finiraient par ne pas leur carte de transport chez eux ! :-e) 🙂 :-d)
C’est réellement de l’abus de pouvoir.
Quand on oublie ses papiers de voiture et qu’on est controlé par la police ou la gendarmerie, on est earbalisé certes mais l’amende est sans commune mesure avec celle que l’on aurait si les dits-papier n’existaient pas.
il faut quand m^me préciser que la police des transports est la même partout. C’est un cadre légal et tout transporteur applique les mêmes textes. Il est explicitement prévu que tout voyageur ne pouvant présenter un titre de tyransport valable sur réquisition d’un contrôleur est verbalisable. Les « plantages » ne sont donc pas discutables d’un point de vue légal … de la loi et de l’esprit de la loi.
Ce cadre légal s’appuie sur la loi du 15 juillet 1845. (pas d’erreur dans l’année). Bien sûr depuis on a inventé de nouveaux produits, comme les abonnements annuels, payés d’avance …. !!!
qui font que en théorie leur détenteur n’est jamais resquilleur, juste incapable de présenter un bout de papier quand il l’a oublié chez lui … un vrai délit.
Vivement la puce de trnsport implantée sous la peau !!!! :-d)
Dans les histoires d’amendes :
Il s’agit de quelqu’un qui prenait le train toutes les semaines pour aller et revenir de l’internat. Les billets aller-retour n’existant plus, il fallait acheter des billets allers et des billets retours.
Un jour, ne pretant pas attention au billet, cette personne composta le billet retour au lieu du billet aller. Le controleur n’a quant à lui pas raté cette erreur. La personne avait beau lui expliquer qu’elle s’était trompé de billet et lui montrer l’autre billet (bien évidement non composté), mais rien à faire.
Motif de l’amende : « voyage en sens inverse ». :paf