Faut-il transformer le château des îles bienheureuses en parc d’attractions ?

L’actualité récente me fait désormais douter de l’utilité de garder un locataire au lieu dit « l’Elysée » sis en notre capitale française, Paris.

Effectivement, je ne vois plus trop l’intérêt de maintenir en ce lieu quelque peu populaire un habitant dont les habitudes relèvent plus de la tête d’une monarchie et dont les Etats Généraux ne sont plus trop éloignés désormais que d’une république dotée d’une justice indépendante.

Je propose donc que notre prestigieux représentant soit relogé dans le seul lieu de France digne de la grandeur de  notre pays, j’ai bien sûr nommé le château de Versailles.

Quoi de plus adapté en effet pour en mettre plein la vue des autres chefs d’états et monarques du monde entier que ce monument dédié par Napoléon « à toutes les gloires de la France ».
Quoi de plus noble que ce lieu qui a vu passé tant et tant de souverains victorieux et résolus.

Parce que, l’Elysée et ses fastes, ça va bien pour épater Juan Carlos d’Espagne (qui lors d’une visite officielle est resté comme 2 ronds de flan), mais pour épater GW Bush et les tycoons des pays émergeants ainsi que des States,  faut autre chose qu’un hôtel particulier de la vieille Europe, fut-il du huitième arrondissement.

Je disais donc que le château de Versailles serait parfaitement adapté car désormais le pouvoir pourra être considéré de nouveau comme de droit divin et éventuellement le nouveau monarque, subtilement, pourrait envoyer certain de ses ministres s’installer à Vaux le Vicomte pour lui rappeler qui est le patron dans la crèmerie.

Bon, une bonne chose de faite, mais que fait-on de l’actuel HLM (Hôtel Largement Mérité) du futur ancien locataire ?
Un parc d’attraction me parait le plus adapté pour les raisons suivantes :

Bien situé, bien desservi par les transports en commun, doté d’animaux , de très beaux jardins, très bien sécurisé, équipé de larges cuisines et surtout d’un personnel accueillant  toujours propre, très bien costumé, toujours rasé de près, se comportant remarquablement bien quel que soit le locataire, ce lieu mythique devrait sans problème faire le plein.

En formant quelques guides multilingues qui raconteraient les anecdotes croustillantes concernant les différents locataires (ici untel a dissous l’assemblée nationale, ici tel autre à signer un décret d’amnistie pour les hommes politiques, là encore, un dernier a été pris dans des courants d’air clairs), je suis sûr que cela aurait beaucoup de succès et permettrait d’ajouter un lieu unique à visiter pour la dernière fierté de la France : ses soixante dix millions de touristes annuels.