Une bien curieuse collégiale
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Voici une gravure bien singulière de la collégiale de la Chapelle. Je l’ai trouvée sur le site de la Bibliothèque Nationale de France (espace GALLICA). La légende de la gravure indique une représentation de l’église de la Chapelle-sur-Crécy au XIX ème siècle (je dirais, début de ce siècle compte tenu des tenues vestimentaires). Cette gravure d’inspiration romantique a quelque chose d’Italien, de toscan peut-être. Quelques notes romanes dans l’architecture nous interpellent et l’arrière plan avec sa colline chapotée d’une belle demeure aux toitures aplaties, évoque plus la Méditerranée que la Brie. Cette colline est le fruit de l’imagination de l’artiste, car en aucun cas, il ne peut s’agir de Saint Martin. En revanche, le sommet du clocher si caractérisitique est bien de chez nous, pas de doute, il s’agit de notre collégiale. Cette représentation un peu singulière résulte-t-elle d’une facétie totale d’artiste où correspond-t-elle, en partie du moins, à la réalité de l’époque ?
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Nous découvrons une entrée imposante percée dans le pignon nord du clocher, alors qu’au même endroit, n’existe plus aujourd’hui qu’une simple ouverture. Celle-ci a été dégagée récemment à l’occasion des travaux de restauration en cours. La baie située juste au-dessus relève d’un style roman ou baroque bien étrange. Enfin, une fine rosace de pierre occupe la place du cadran de l’horloge que nous connaissons.
Je me suis amusé à réaliser un petit montage pour remettre en place les éléments insolites de la gravure, sur le clocher tel qu’il nous apparait aujourd’hui. La photo est prise selon un angle très voisin de celui retenu par l’artiste de la gravure. Au XIX ème siècle, le niveau du sol de l’église était plus haut de près de deux mètres. La configuration des abords du bâtiment était nécessairement différente et une entrée à cet endroit de l’édifice n’aurait pas été surprenante. Toutefois, je n’ai trouvé ni autre gravure, ni témoignage pour confirmer une telle disposition architecturale. A la fin du XIX siècle cette porte, si elle a un jour existé, avait disparu. jna |
 la gravure de la Bibliothèque Nationale |
le clocher actuel, revu et corrigé |
 le clocher en mars 2006 |
le clocher actuel, revu et corrigé |
(article vu 13 fois)
comme quoi les restaurations cachent souvent des trésors d’architectures ! Mais peut on se fier à cette gravure, elle ne présente pas les gargouilles sur le toit, y a t’il eu plusieurs époques de constructions car le clocher porte nord semble plus étroit que celui de 2006. Très bonne idée cette « revu corrigé » du clocher actuel. A fournir aux architectectes.
Maintenant est-ce vraiment celle de Crécy. il n’y aurait pas en mairie ou ailleurs des archives ou de vieilles cartes postales pouvant confirmer ?
Quand je suis arrivé en Seine et Marne Crécy s’appelait la Chapelle et encore aujourd’hui je suis obligé de rectifier. lequel des deux est le plus ancien et pourquoi ce changement de la Chapelle en Crécy en Brie ?
les brionautes à vos dictionnaires, archives et souvenirs ^^
Les communes de Crecy-en-Brie et de La-chapelle-sur-crecy ont fusionné en 1972. Crécy-en-brie était réduite au centre ville actuel. Le village de la chapelle et tous les hameaux ainsi que la campagne constituait la commune de La Chapelle.
Dans les têtes, »la chapelle » perdurait encore en 1981 date à laquelle je suis arrivé à Crécy car mes enfants en arrivant étaient inscrits à l’école de la chapelle(à l’est )alors que nous étions près de la gare de Villiers(à l’ouest)donc hors centre.
heureusement cette » erreur » s’est corrigée d’elle même et les enfants ont pu aller à l’école du beffroi.
RA invité
Oui mais comme l’expliquait jms, Montbarbin est situé sur l’ancien territoire de la Chapelle-sur-Crécy.
Pendant la révolution et une partie du XIXème Crécy-en-Brie s’est appelé Crécy-sur-Morin
Il y a quelques différences architecturales entre la situation actuelle et la gravure.
Il est facilement vérifiable sur place si les marches et l’entrée ont bien existé, il reste toujours une trace visible.
SI l’on regarde les vitraux du bas-côté, on remarque qu’ils n’ont pas du tout la même forme, ni la même taille. En général, ils ont plutôt tendance à retrecir qu’a grandir.
Les arcs-boutants quant à eux, ne sont pas du même style, on trouve du style roman sur la gravure et du style gothique sur la collegiale.
Si on prend enfin les fenêtres hautes (vitraux de la nef) on remarque qu’ils n’ont pas la même forme ni la même dimension.
Merci jna pour cet article qui est très intéressant :-e) et qui pourrait amener à se poser des questions sur la collégiale :paf . Je pense qu’il serait quand même intéressant de se renseigner sur l’auteur de cette gravure : est-il déjà passé à Crécy (il aura probablement laissé d’autres traces ou gravures dans le secteur), est-il connu pour « interprêter » les lieux qu’il gravait, …
As-tu le nom de l’auteur de cette gravure jna ?
Non, je n’ai pas d’information sur l’auteur. La gravure est disponible en ligne sur le site de la Bibliothèque nationale, c’est tout malheureusement.
Comme je l’ai indiqué dans l’artilce, il semble bien que l’artiste ait pris quelques libertés par rapport à la réalité : la colline en arrière plan en est un exemple (Elle est un peu trop élevée, mais au bout du compte … il pourrait s’agir du promomtoire de Saint Martin ).
Il se peut également que ce soit un lieu qui ressemble fortement à celui de la Chapelle.
Regardez, on s’est tous fait avoir sur la photo du beffroi. Tout le monde croyait qu’il s’agissait de celui de Crécy la Chapelle alors qu’il s’agissait de celui d’une autre Crécy.
Alors, qui sait …
Un poisson d’avril en avance de notre ami jna ?
Qui sait ? il en est capable le bougre 😛
Juré promis, ce n’est pas un poisson.
On peut imaginer beaucoup de choses.
Peut-être s’agissait-il d’une illustration destinée à illustrer un projet de modification de l’entrée de l’Eglise ? D’un concours ?
Cela reste un petit mystère.
Mais je pense que cette entrée n’a jamais existé.
En poursuivant mes recherches je suis tombé sur des photos anciennes très intéressantes … je vous en ferai profiter une autre fois.