Florence Pigoreau nous conte son ancêtre
Mes remerciements vont également à M. François Leger, qui, avec beaucoup de talent, a préfacé et annoté cet ouvrage.
Il m’a aussi donné des informations concernant l’histoire de Crécy que j’ai mentionnées dans mon texte. Je remercie également M. Jean-Michel Sagnes qui a écrit un article très intéressant pour votre site. Je voudrais apporter mon témoignage dans le prolongement de ces travaux. Mon ancêtre naquit à Paris en 1765. Sa famille le destinait à la prêtrise. Il devint professeur de grec et de latin, sous-principal de collège, et professeur suppléant de littérature grecque au Collège de France. Puis arriva la Révolution. Il portait déjà la soutane bien que n’étant pas encore ordonné. Il jugea prudent de renoncer à cette voie, et entreprit de vendre sur un quai de Paris les livres qui lui avaient servi à enseigner, et qu’il renouvelait le soir dans les ventes des salles Silvestre. Après ces débuts modestes il loua une échoppe, puis développa progressivement son commerce jusqu’à devenir libraire-éditeur. Ses activités ne l’empêchèrent pas d’écrire plusieurs ouvrages dont le plus connu est sa "Petite bibliographie biographico-romancière", qui a été rééditée récemment, et qui aurait, parait-il, servi de modèle à Walter Scott pour sa biographie des romanciers célèbres. Il avait épousé entre-temps sa cousine, Anne Bertrand, née en 1775, qui lui donna 14 enfants dont 8 vivaient encore en 1848. Après avoir vendu son fonds il se retira à Crécy. C’est là qu’il écrivit ses « Chansons et Poésies Créçoises », et qu’il entreprit, alors qu’il était presque octogénaire, de rédiger un dictionnaire étymologique de grec, auquel il travailla pendant une dizaine d’années et qu’il mourut sans avoir achevé. La plupart de ces données sont tirées de l’article que L’Huillier, historien érudit de la région créçoise, qui a connu Alexandre Nicolas Pigoreau, a écrit dans l’Almanach Historique, Topographique et Statistique du Département de Seine et Marne et du Diocèse de Meaux paru en 1885. Il était à l’époque Chef de Division à la Préfecture de Seine et Marne. Un autre enfant de votre région, né à Crécy, Husson, historien érudit lui aussi , fait référence à mon ancêtre dans son livre : « Crécy et ses environs », où il parle de sa poésie : La fontaine de Retz. Après avoir donné ces renseignements complémentaires sur mon arrière-arrière-grand-père, je voudrais, puisque votre site a, entre autres, vocation à être un forum, répondre aux amis qui se sont exprimés à la suite de l’article de M. Sagnes. Je vous invite à lire son livre. Je précise que je suis totalement désintéressée. Mais vous verrez que si tout n’est pas excellent il y a cependant des passages d’une réelle poésie. Et d’autres très beaux et très profonds, qui signent leur brave et honnête homme, lequel en plus n’était pas un imbécile, comme celui-ci , écrit en des temps dramatiques : « Dieu tout puissant, Dieu de miséricorde Puis la poésie se poursuit sur un registre différent et très émouvant : « Et vous qui chérissez une si bonne mère, Toujours dans le même registre, le passage d’un poème, très touchant lui aussi, qui ne figure pas dans le livre, mais dans mes archives familiales : « Amis ! Voyez ma brillante couronne ! Florence Pigoreau. |
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