Joyeux Noël

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6 réponses

  1. brionautes dit :

    Ce film est parait-il inspiré d’un fait réel, et probablement exceptionnel. Il est significatif de l’évolution de la pensée de la societe actuelle qui n’a pas connu la Grande Guerre, mais il faut se replacer dans le contexte de l’époque où nos grands parents s’ armaient de fourches pour « accueillir » l’envahisseur. Bien sûr, tout peut arriver un soir de Noël, où il était de coutume de « rester calme », mais cela n’est pas représentatif de l’atmosphère qui régnait au front et qui n’était pas orientée vers la cohabitation.
    Par contre il existait des contacts dont on ne parle que très peu. Ceux ci avaient lieu lorsque un unique point d’eau était situé entre les tanchées françaises et allemandes. Comme il n’était pas possible de se passer d’eau, on se mettait d’accord pour faire un court cessez-le-feu journalier, pendant lequel les hommes de troupes de corvée, dans les deux camps, allaient avec seaux et bidons se ravitailler en eau. Il n’y avait ni animosité ni fraternisation au bord de la margelle , mais le côté pratique prenait le dessus et l’on échangeait des denrées rares , souvet du chocolat contre du tabac. On en profitait aussi pour confier aux soldats allemands des lettres qui postées de l’autre côté du front parvenaient à la famille qui résidait en zone occupée par l’armée allemande ou en Alsace.
    Les Alsaciens, annexés après la guerre de 1870 étaient allemands de fait, donc enrôlés dans l’armée du Kaiser, mais restaient de coeur français. Nombre d’entre eux désertaient pour rejoindre l’Armée française, qui les affectait dans des régiments de la Marine, pour éviter qu’ils se retrouvent au front face à des frères ou des cousins. C’étaient les « malgré-nous » de la Grande Guerre. Il y avait aussi ceux qui avaient opté pour la France en 1871, et qui étaient versés dans tous les régiments français, et dont une partie de la famille était restée en Alsace. De plus ils parlaient le dialecte et comprenaient l’allemand, ce qui facilitait les contacts.
    Lorsue tous les soldats avec les bidons pleins d’eau, avaient regagné leurs tranchés, le cessez-le-feu prenait fin, et laissait la place aux combats ou au silence.
    RC

    • retraitactif dit :

      Que ces évènements se soient produits,probablement mais ou sont les témoignages?
      Par ailleurs faire une pause avec l’ennemi de quelques heure seulement est terriblement frustrant sachant que immédiatement après on se massacrerait à nouveau.
      La question q’on peut se poser est de savoir pourquoi cette trêve ne s’est pas concrétisée par un arrêt total et définitif des combats car même si les officiers menaçaient de fusiller les « récalcitrants », si tous les bidasses avaient été d’accord, les officiers n’auraient pas survécu longtemps.On a vécu ce genre de choses lors de la guerre d’algérie.

      • jms dit :

        Mon grand-père qui a fait la guerre de 14 et qui est décédé il y a 10 ans à 101 ans (c’est dire que ces souvenirs me sont encore très présents) me racontait souvent une histoire similaire qu’il a vécu de près.
        C’était sur le front d’orient, une compagnie française et une allemande avaient l’habitude de festoyer ensemble tous les soirs.
        Un jour la compagnie française s’avance sans armes comme d’habitude vers les allemands. Hélas l’état-major allemand mis au courant de ces « habitudes » a changé la compagnie. Les Français se sont faits décimés comme des lapins.

      • jna dit :

        Tout à fait : c’est bien la question qui se pose dans le film … jusqu’où aller … comment se tirer à nouveau dessus 24 heures plus tard.
        Dans l’histoire, il se trouve que les troupes en question sont relevées à peu près en même temps.

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