Comment choisir un bon melon
On voit régulièrement au rayon fruits et légumes de nos magasins des dames sentir le derrière des melons. Choqué et amusé par cette attitude très courante, il me parait essentiel, en cette période estivale, de donner quelques conseils pour choisir son melon. Inaugurons-là en même temps la rubrique culinaire de notre site. … -> du bon choix du melon … |
Le melon se cultive dans le sud de la France (sud-ouest et provence) de mai à septembre, soit en serres chauffées, soit sous tunnel, soit en plein-champ.
En cette saison, la fin des tunnels approche.
Mes parents en cultivaient autrefois avant d’en effectuer le négoce; j’ai eu souvent à en cueillir, manipuler, expédier. En appréciant la dégustation, j’ai conservé quelques trucs pour les choisir.
En général je suis guidé par l’instinct plus que par des critères objectifs mais, néanmoins, je peux donner quelques critères :
– un melon doit être lourd, c’est signe qu’il est gorgé de sucre,
– le pédoncule doit se détacher légèrement.
Mais surtout, la présentation générale du melon doit inspirer confiance :
– il ne doit pas être mou même partiellement
– il ne doit pas être jaune (trop passé)
– il ne doit pas être trop vert (pas assez mur)
– il ne doit pas avoir de taches jaunes qui sont en fait des coups de soleil caractéristiques des fins de saison
On trouve deux catégories dominantes de melons :
– les charentais à la peau lisse
– les hybrides à la peau brodée et rugueuse.
Les deux catégories sont bonnes, les brodés ont une peau plus épaisse qui ne jaunit pratiquement pas.
Quant à l’odeur extérieure du melon, généralement il y en a peu ou elle est trompeuse sur l’état réel de maturité. C’est pour cela que je ne m’y fie pas.
Pour se rassurer, il faut savoir que les melons depuis quelques années font souvent l’objet de tests de teneur en sucre, ce qui est une garantie de maturité.
Et puis, si votre melon s’avère pas assez mur vous pouvez le consommer sous la forme de melon au porto; dans le sud-ouest on remplace le porto par du floc de gascogne rosé, c’est plus approprié.
Enfin, sachez que les meilleurs melons ne sont pas commercialisables. Ce sont ceux qui ont éclaté sous l’effet de l’excés de sucre; on ne peut les vendre, ils pourriraient durant le transport, par contre leur consommation sur place est un régal.
Vous pouvez aussi vous essayer à la culture du melon, à l’instar de Catherine de Médicis qui en cultivait dans son jardin de Crécy-en-brie.
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Je complèterais en précisant qu’un melon ne se déguste pas avec du sucre (s’il en nécessite il a été mal choisi) mais avec du sel.
J’en ai déjà cultivé à Crécy dans ma « pente » ensoleillée. J’en ai récolté en septembre, ils étaient petits mais très goûteux.
C’est un peu le problème sous nos latitudes, les melons ne sont pas murs avant septembre; si le temps est beau jusque là c’est parfait, s’il ne l’est pas les melons ne murissent pas. Cultiver sur un côteau, qui plus est orienté au sud, est un facteur de réussite. Bravo !