Le jura boit jaune

Du blanc, du rouge, du rosé …
Et même du jaune, le vin du Jura nous en fait voir de toute les couleurs.
Après la percée du vin jaune, fête tournante vigneronne ayant toujours lieu le premier week end de février, déjà évoquée sur le site, il nous fallait revenir sur ce terroir encore mal connu des français.
Alors tout de suite pour le fun, un vin rouge à conseiller pour le mariage : le trousseau, ben oui le trousseau de mariage, c’est connu … Pfffffffff
Bon si le vin jaune, à ne pas confondre avec le vin de paille, est le héros de « percée », le terroir jurassien ne manque pas de richesses, et n’allez surtout pas confondre le vin jaune avec le vin de paille si vous ne voulez pas déclencher l’ire jurassienne ! Si vous buvez rouge, optez pour le poulsard, le trousseau ou le pinot noir … enfin rouge, je dirais et je l’assume rosé foncé !

A la fin du XIXème siècle, l’on comptait 42 cépages différents sur 20 000 Ha (source www.Jura-vins.com ) A partir de deux cépages chardonnay et savagnin , nos robustes vignerons ont su sortir de bons produits qui viennent chatouiller délicieusement les palais les plus avertis. Si le café, faut touiller, en jura le vin faut ouiller, c’est à dire rajouter au fur et à mesure du vin à cause de l’évaporation, ce qui développe les arômes de noix, noisette et épices douces …

La fameuse typicité jurassienne, à consommer avec modération. Je me suis demandé longtemps pourquoi l’expression grenouille de bénitier. Je pense avoir trouvé dans le jura l’origine. Grenouille de bénitier, vin de messe, saint vanien, non zut savagnin vin blanc apprécié par une certaine grenouille et l’on comprend que d’un saut , le bénitier peut devenir vin béni . A l’aller çà va , mais attention de ne point forcer sur la dose sinon le retour est plus approximatif et ma grand mère se rappelle un jour de messe avoir remis en liberté une rainette qui devait avoir un peu trop sanctifié le dit bénitier (  lire dans « histoire à dormir debout de Guy Chaillaume, bientôt dans les meilleures librairies).

Bon donc du bon vin blanc et blanc sur rouge rien ne bouge, rouge sur blanc , tout fout le camp … ah les bons vieux dictons !
Le vin jaune déjà évoqué était un vin de roi, reconnaissable à sa bouteille unique, le clavelin qui ne contient que 62 cl. Et pas besoin d’en prendre deux bouteilles, hein !!!
Ni soutirage, ni ouillage et vieilli en fût de chêne 6 ans et trois mois !
Il y a aussi le fameux vin de paille issu de grains nobles, qui ne vous laissera pas sur la paille, mais doit son nom à sa couleur dorée. Une liqueur qui titre entre 14,5 et 17 C° avec des arômes de fruits confits. Dans les années 90, les vignerons jurassiens ont obtenu les appellations crémant du jura (méthode champenoise) et macvin.

Le macvin est un vin de liqueur comme le floc ou le pineau, mais le seul à être issu d’une eau de vie de raison, non de raisin , enfin in vino veritas … et non de vin.

Blanc ou rouge le macvin a déjà fait des adeptes chez certains commerçants créçois !

Bonne dégustation !