Le texte nous offre la vision d’une journaliste étrangère venant à Crécy en touriste. La journaliste est à la fois conquise par le charme de Crécy et étonné de la simplicité de l’accueil. Il se dégage de ce reportage, une impression de fraicheur, de sérénité et de bonheur. On a envie de venir dans ce bourg convivial, ce concentré d’histoire de France où le passé et le présent se mellent sans prétention.
Voici la traduction signée Florence Pigoreau (paru sur www.brionautes.com)
UN MONDE BIEN LOIN DE MICKEY par Annabel Simms
A environ 8 kilomètres de Disneyland-Paris on peut admirer un cadre différent, d’une beauté sereine : une ville médiévale entourée de canaux, des tours, et des ponts-levis. Ici la vie se déroule à un rythme paisible et provincial.
Je m’y rendis d’abord attirée par la description que le Guide Michelin donnait de son église gothique du 13ème siècle. Je fus tellement séduite par Crécy-la-Chapelle que j’y revins, et y revins encore. Sous une apparente simplicité la petite ville, comme les peaux d’un oignon, révèle sans fin les aspects de la vie passée et actuelle dans une France provinciale.
Cette simplicité de forme, de ton, d’architecture est un de ses traits les plus évidents et agréables. La ville entière n’est pas plus grande qu’un village mais possède une caractéristique originale : Crécy-la-Chapelle fut construite à l"intérieur d’un bras du Morin, un affluent de la Marne, et au Moyen-Age la rivière ne formait pas un, mais trois canaux entourant complètement la cité qui ressemblait à une version médiévale de Venise - sans les foules. Comme pour Venise, ces canaux ont joué un rôle commercial permettant d’amener des marchandises sur les quais de Crécy. Mais ils n’ont pas fait de la ville un musée vivant.
Il ne reste plus que 7 des tours circulaires qui protégeaient les canaux, et certaines mettent à l’épreuve l’ingéniosité des visiteurs.
Les ruines d’une tour marquent l’entrée de la ville. Une autre, (intacte), est dans un petit jardin public, et quelqu’un a recouvert d’une toile les ruines d’une troisième.
La continuité inconsciente du passé et du présent est l’impression la plus durable que Crécy laisse au visiteur. Quand je descendis du train je m’assis sur un banc surplombant le canal circulaire avant de traverser le petit pont à l’intérieur de la ville. La vue des vieilles maisons donnant sur l’eau, chacune avec un jardin et un pont miniature, le chant d’un oiseau, les canards se dandinant près de mon banc, le bavardage tranquille des femmes regardant leurs enfants jouer dans le bac à sable, un jeune cycliste me disant : "Bonjour Madame". Je respire. Je commence à m’adapter à l’échelle et à l’esprit du lieu. Je ne suis plus à Paris.
Dans la ville proprement dite l’impression d’harmonie persiste et s’accentue. Partout vous pouvez sentir la présence secrète de l’eau entourant des jardins traversés par des ponts privés, bordant des allées inattendues. L’eau conduit ici à une tour, là à une roue de moulin, un petit jardin public, un lavoir médiéval, un résumé du 12ème siècle allant du prochain canal jusqu’au delà de la rivière.
Pour ce qui est de la célèbre église paroissiale située à environ 1 kilomètre et demi de la ville que j’étais venue voir, cela valait probablement le coût de marcher. Je dis probablement car j’ai dû me contenter de regarder par le trou de la serrure pour admirer l’intérieur de ce que la brochure touristique appelle un :"monument admirable des XIIIème et XVème siècles du plus pur gothique". L’église était fermée, et la dame de l’Office du Tourisme, (fermé pour la journée), avait oublié de signaler qu’elle, et elle seule, avait la clef.
Le village n’attache pas une grande importance au tourisme international, Dieu merci.
Cela explique aussi la réaction typique des habitants face aux étrangers. Les gens vous saluent quand vous les rencontrez le long des canaux, et les vieilles dames se montrent à leur fenêtre. La touchante supposition est que vous devez aller visiter des amis, ou de la famille dans le village. Sans cela pourquoi seriez-vous là, pourquoi en vérité ?
Annabel Simms est l’auteur de : "A une heure de Paris" (Pallas Athene)
Son bureau est composé de : Président : Jean-Michel Sagnes
Vice-Président : Marc Robert
Trésorière : Gaelle Boudu
Le Conseil d’Administration est également composé de : Nicolas Courboin
Marysa Plançon
Monique Amargé
Madeleine Cartier,
Brigitte Letissier,
Françoise Brun.
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